L'armement

Fusil Mle 1907-1915 Modifié 1916

Ce fusil est l’évolution du fusil Mle 1907, fait de noyer et de hêtre. L’un des changements apporté en 1915 est la modification du levier coudé que l’on remplaça par un levier droit, plus commode d’utilisation. Il fut conçu pour remplacer le Lebel Mle 1886 M93 en tant que fusil principal de l’armée française, avec l’avantage de pouvoir être rechargé par des lames-chargeurs de 5 cartouches. Ce fusil fut grandement utilisé par l’armée française en 1940 étant donné que le nouveau fusil MAS 36 n’était pas encore disponible en grand nombre. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Fonctionnement Manuel Calibre 8 mm Munition 8×50 mm R Cadence de tir 11 coups/min Capacité 5 cartouches Portée Pratique : 750 m / utile : 2 400 m Masse 4,2 kg Longueur 1 305 mm Longueur du canon 800 mm Vitesse initiale 715 m/s

Fusil  1907-191515  Modifié 1934

Le fusil Berthier Mle 07-15 M16 avait l’avantage de pouvoir être rechargé par des lames-chargeurs de 5 cartouches. En revanche, il était lourd et encombrant (comme tous les fusils du début du siècle). On le modifia donc en 1934 et on en fit une version plus légère et plus courte. De plus, on le chambra pour la nouvelle cartouche de 7,5 mm. Malheureusement, il ne fut pas produit en grande quantité avant la guerre (le budget de l’armée ayant été réduit en 1936 et la Manufacture d’Armes de Saint-Étienne donna la priorité au MAS 36, la Manufacture d’Armes de Tulles dut donc assurer seule la production du nouveau Berthier). SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Fonctionnement Manuel Calibre 7,5 mm Munition 7,5×54 mm MAS Cadence de tir 15 coups/min Capacité 5 cartouches Portée Pratique : 750 m / utile : 2 400 m / max : 4 000 m Masse 3,71 kg Longueur 1 075 mm Longueur du canon 570 mm Vitesse initiale 715 m/s

Mas 36

L’armée française commença à remplacer le fusil Berthier 07/15 M16 juste avant la Seconde Guerre mondiale. Son successeur, le MAS 36, possédait toute les qualités que l’on retrouvait dans les fusils étrangers :système d’alimentation Mauser, longueur presque identique au Springfield américain, munition moderne, etc… Ce fusil avait la réputation de résister à tout (boue, chocs, explosions, etc…), ce qui le rendit assez populaire auprès des hommes. Mais le MAS 36 ne fut pas livré en grande quantité aux soldats français qui n’en reçurent que 250 000 exemplaires avant l’Armistice. Il s’agit là du dernier fusil créé avec un mécanisme de culasse manuel. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Fonctionnement Manuel Calibre 7,5 mm Munition 7,5×54 mm MAS Cadence de tir 15 coups/min Capacité 5 cartouches Portée Pratique : 750 m / utile : 2 000 m / max : 4 000 m Masse 3,76 kg Longueur 1 020 mm Longueur du canon 574 mm Vitesse initiale 716 m/s

Mas 1892
Une commission d’études fut créée en 1885 afin de remplacer le Mle 1874 qui équipait alors l’armée française et fournir une arme de poing plus moderne aux officiers. Celle-ci aboutit au MAS 1892 traité ici. Ce revolver fut conçu pour tirer la cartouche de 8 mm à poudre sans fumée inventée en 1886 par le chimiste français Vieille. On le retrouva dans les étuis des soldats français durant les deux guerres mondiales, ainsi que pendant les guerres d’Algérie et d’Indochine. Certains services de police, de gendarmerie, des gardes forestiers, de la douane et même de l’administration pénitentiaire en furent même équipés. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Fonctionnement Double action Calibre 8 mm Munition 8×27 mm R Cadence de tir 12 coups/min Capacité 6 cartouches Portée 50 m Masse 840 g Longueur 239 mm Longueur du canon 114 mm Vitesse initiale 210 m/s
Ruby
Lors de la déclaration de la Grande Guerre, l’armée française manquait cruellement de pistolets. Elle commanda donc à l’Espagne 30 000 pistolet Ruby (directement inspirés du Browning type 1903) pour fournir ses troupes. Très fiable et de bonne facture, le Ruby continua d’être utilisé jusqu’à la fin de la guerre d’Indochine, bien qu’en bonne partie remplacé par le Mle 1935. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Fonctionnement Semi-automatique Calibre 7,65 mm Munition 7,65×17 mm Browning Cadence de tir 20 coups/min Capacité 9 cartouches Portée 100 m Masse 0,72 kg Longueur 148 mm Longueur du canon 86 mm Vitesse initiale 302 m/s
Mas 1935 A et S
Adopté par l’armée française en tant que pistolet de service peu avant le commencement de la guerre, le Mle 1935A était bien conçu mais a souffert des munitions trop légères de 7,65 mm (en comparaison avec des pistolets de 9 mm allemands). En 1938, une version simplifiée appelée Mle 1935S fut mise en production : elle était tellement semblable que toutes les caractéristiques techniques étaient presque les mêmes (elle était cependant plus facile et moins coûteuse à produire). Cette arme fut produite par les manufactures d’armes de Saint-Étienne, de Châtellerault et de Tulles. Elle avait également la caractéristique d’être très élégante, chose appréciée des gendarmes et policiers français (principaux utilisateurs de ce pistolet sous l’Occupation). SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Fonctionnement Semi-automatique Calibre 7,65 mm Munition 7,65×22 mm Long Cadence de tir 20 coups/min Capacité 8 cartouches Portée 100 m Masse 0,73 kg (0,79 kg pour le modèle S) Longueur 196 mm (188 mm pour le modèle S) Vitesse initiale 304 m/s

MAC 1924/1929

Le fusil-mitrailleur Chauchat hâtivement mis au point sous la pression des événements du premier conflit mondial va laisser place vers 1924 au nouveau FM MAC 1924 qui tire la toute nouvelle cartouche de 7,5 mm 1924C (7,5 × 58 mm). Après une série d'accidents avec des armes allemandes de prise réutilisées à l'instruction, chambrant elles la 7,92 × 57, trop proche de la nouvelle munition, le MAC 1924 est adapté en 1929 à la munition 7,5 × 54 mm 1929C après quelques modifications (changement de chargeur, du canon) pour devenir le MAC 1924/29. Ce modèle sera appelé FM 24/29 par les fantassins français. Il possède des caractéristiques communes avec beaucoup de FM de son époque. Il tire soit en coup par coup soit par rafales non limitées (deux détentes). Ses crosse, poignée-pistolet et fût sont en bois. Son chargeur rectangulaire se place sur le dessus de l'arme, décalant hausse et guidon à gauche, ce qui est impératif pour des droitiers. Il dispose en outre d'un bipied avant repliable latéralement et peut recevoir une béquille sous la crosse. Il pouvait être monté sur un side-car ou en sabord de véhicules grâce à un emplacement réservé dans son garde-main. Sa bretelle cuir, robuste et efficace, dispose d'un crochet métallique permettant en un instant, de passer de la position de portage à la position de tir à la hanche. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES Fonctionnement Automatique, semi-automatique Calibre 7,5 mm Munition 7,5 mm Mle 1929 Cadence de tir 450-600 coups/min Capacité 25 cartouches Portée Max 2 000 m Masse 8,930 kg Longueur 1 007 mm Longueur du canon 500 mm Vitesse initiale 820 m/s

Le reste